Règlement Intérieur
Position Doctrinale et Ecclésiastique
- Représenté par le nom de l’Eglise :
- Eglise – Ce terme la translitération du mot grec « Ekklésia », signifie littéralement « appelés hors de ». L’Eglise est donc l’assemblée de personnes appelées hors du monde pour statuer sur les affaires de Dieu sur la terre, en faisant connaître Son message de salut, et en vivant eux-mêmes pour Sa gloire.
- Biblique - L’Eglise locale est une assemblée de personnes dûment constituée selon les règles du Nouveau Testament, avec une identité doctrinale claire et fidèle, structurée selon le modèle biblique, et engagée activement dans l’évangélisation de sa localité et du monde par le biais de son soutien missionnaire.
- Baptiste – Cette appellation est celle qui est employée le plus souvent et de la manière la plus universelle pour désigner les croyants qui ont refusé d’adhérer à l’Eglise chrétienne officielle, établie par l’Empereur Constantin au troisième siècle. Ces croyants, appelés tantôt Pauliciens, Donatiens, Vaudois etc. ont été sévèrement persécutés pour avoir pratiqué le baptême par immersion comme signe d’une conversion personnelle. Cette persécution, venant principalement de l’Eglise de Rome, a été pratiquée également par les Réformés contre les Anabaptistes. Ces assemblées dites baptistes avaient en commun les points distinctifs suivants qui caractérisent notre association cultuelle :
- La conversion personnelle à Jésus-Christ, contrairement à la théologie de l’alliance où l’on devient chrétien en tant que nourrisson en naissant dans une famille chrétienne et par le baptême d’aspersion.
- Le baptême public par immersion suite au témoignage du croyant
- Deux fonctions reconnues au sein de l’Eglise: celle du pasteur (appelé aussi évêque ou ancien) et celle du diacre
- Deux ordonnances : le baptême ainsi que le repas du Seigneur, qui ont une valeur symbolique et qui ne communiquent aucune grâce particulière (contrairement aux sacrements)
- La liberté de conscience devant Dieu (contraire à la contrainte religieuse)
- La séparation entre l’Eglise et l’Etat. Aucune religion ne doit être imposée par l’Etat, et l’Eglise en tant qu’institution n’a pas de rôle à jouer dans les affaires gouvernementales (Actes 5 ; I Timothée 2 :1-2 ; Romains 13). Cette disposition débouche obligatoirement sur la liberté de conscience.
- L’autonomie de l’Eglise locale (aucune structure supra-ecclésiastique).
- Le gouvernement de l’Eglise locale par ses membres. Toute décision d’orientation est prise par les membres ; les pasteurs et diacres sont chargés de veiller à la mise en œuvre de ces décisions.
Aucun autre nom ne résume de manière plus concise et précise notre identité et nos convictions.
- du Comminges : Le Comminges étant le nom de la moitié sud de la Haute-Garonne ainsi que de quelques localités avoisinantes, ce nom géographique définit parfaitement le champ de notre action locale et la région sur laquelle doit rayonner notre témoignage communautaire.
- Par rapport au monde chrétien :
L’Eglise Biblique Baptiste du Comminges n’adhère pas aux tendances et aux mouvements suivants et ne collabore pas avec les églises ou mouvements qui y sont associés:
- L’oecuménisme : Ce mouvement, qui vise à unir toutes les composantes de l’Eglise chrétienne par le dialogue, le fait au détriment de la Parole de Dieu. Les participants au dialogue s’expriment avec les mêmes termes, sans que ces termes signifient la même chose pour les uns et les autres. De fait, l’unité est factice et la démarche est foncièrement malhonnête. Il en est de même pour l’évangélisation oecuménisante, comme celle qui est pratiquée depuis 1960.
- Le charismatisme : La recherche des dons spirituels (le parler en langue, la prophétie ou la guérison) a été le fondement de ce mouvement. Commencé par les Pentecôtistes au début du 20ème siècle, cette pratique a débordé sur toutes les dénominations protestantes jusque dans l’église catholique. La saine doctrine a été remplacée par l’expérience subjective et tendancieuse, et une fausse unité a été construite entre chrétiens régénérés et chrétiens de nom. Par ailleurs, de nombreux dérapages dans l’occultisme et la manipulation psychologique ont détourné bien des âmes sincères vers un esclavage effrayant. Nous croyons que ces dons (langues, connaissance, prophétie, don apostolique de guérison) ont été donnés pour les débuts de l’Eglise et que par conséquent, ils n’ont plus d’utilité aujourd’hui.
- Le néo-évangélisme : Plutôt une mentalité qu’un mouvement structuré, le néo-évangélisme cherchait à présenter la pensée évangélique sous un nouveau jour. Le terme fut inventé en 1946 par Harold Ockenga, un pasteur de Boston. En voici les principes :
- Mettre l’accent sur les aspects positifs de l’Evangile et passer sous silence les doctrines plus « négatives », tels que le péché, la perdition et l’enfer.
- Chercher à faire de hautes études dans les facultés approuvées par le monde, afin d’être crédible lorsqu’on parle aux inconvertis.
- Associer des églises libérales (celles qui mettent en doute les miracles de la Bible ou qui nient la nécessité de la nouvelle naissance) aux efforts d’évangélisation, afin d’attirer leurs membres aux réunions pour annoncer l’Evangile au plus grand nombre possible.
- Annoncer la vérité, mais ne pas dénoncer l’erreur ni ceux qui la propagent.
- Entamer le dialogue avec toutes les parties de la chrétienté, afin de dégager les points communs, en minimisant les points qui divisent.
- Œuvrer de manière à ce que les inconvertis trouvent l’Evangile sympathique et veuillent naturellement venir vers les évangéliques.
- Maintenir et propager la bonne doctrine, tout en refusant de combattre l’erreur et de se séparer de ceux qui la propagent.
- L’action de l’Eglise
Convaincus que toute église fidèle aux Ecritures doit accomplir une action spirituelle, nous souhaitons définir ci-après les grandes lignes de notre conduite.
- Pour la gloire de Dieu – bien plus importante que la réussite sociale, numérique ou financière de notre action, nous devons viser la gloire de Dieu. Nous nous interdisons tout pragmatisme dans notre action spirituelle.
- En vue de l’autonomie de notre communauté : Notre église s’efforcera, dans toute la mesure du possible, de régler non seulement tous les frais de son existence et de son action (lieu de réunions, programme d’évangélisation, etc.) mais aussi d’investir dans le soutien d’un serviteur de Dieu pour la propagation de l’Evangile et pour le soin pastoral du troupeau, selon les instructions données dans le Nouveau Testament (I Timothée 4 :13-16 ; 5 :17-18 ; I Corinthiens 9 :5-14).
- En vue de l’évangélisation du monde : Notre église cherchera, selon les moyens que le Seigneur lui donnera, de se faire représenter dans d’autres régions de France et dans d’autres pays du monde, en soutenant l’effort missionnaire par son intercession et son soutien financier. La priorité sera donnée aux serviteurs qui sont directement impliqués dans l’implantation de nouvelles églises, ou qui collaborent avec d’autres dans ce but (Matthieu 28 :19,20).
- Accomplie par Ses membres : Puisque les membres d’une église locale biblique sont les membres du corps de Christ, ils sont tous appelés à travailler ensemble pour faire ce qu’aucun d’entre eux ne pourrait faire seul. C’est pourquoi nous nous efforcerons, avec l’aide de Dieu, de nous impliquer tous dans un service pour notre Seigneur au sein de notre communauté pour participer à son action sous l’égide de Christ. Si le pasteur et les responsables de l’Eglise sont chargés de coordonner son action, l’Eglise entière doit être impliquée dans la mise en œuvre des décisions qu’elle aura prises, que ce soit sur le plan de l’activité, de l’intercession, de l’évangélisation ou encore du soutien financier (I Corinthiens 12).
- Dans l’indépendance et dans l’interdépendance – Nous croyons que le Nouveau Testament fait état d’églises autonomes et indépendantes les unes vis-à-vis des autres, dans la mesure où aucune église ne pouvait imposer à une autre ses projets, son action ni ses décisions locales. Et pourtant, on constate une certaine interdépendance, car les églises ont librement collaboré à plusieurs projets (par exemple, la collecte pour l’église de Jérusalem). De la même manière, nous chercherons à tisser des liens de fraternité avec d’autres églises de même conviction et à entreprendre des projets avec elles, selon les moyens et les convictions que Dieu nous donne (II Corinthiens 8-9).
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